[RP] Arrivée du curé d'Autun

Quelques semaines plus tôt, le Père Alexandre. avait reçu un courrier qu'on lui avait fait porter au presbytère. Il ne recevait pratiquement de courrier, aussi fut-il un peu surpris en voyant le parchemin plié et scellé. Quand il en découvrit le propos et qu'il découvrit le nom de l'expéditrice, il eut l'impression de faire un bond dans le passé de sa vie.

Selena...

Elle lui envoyait une invitation pour une fête ayant lieu dans son nid d'aigle. Il pensa que la rousse aimait décidément bien vivre sur les hauteurs et reculée du monde. Il se dit qu'elle devait essayer de se rapprocher du Très-Haut comme tous les architectes qui n'hésitaient à faire grimper les flèches des églises de plus en plus haut vers les cieux.

La religion Cathare qui animait et régissait la vie de Selena et de ses amis n'était donc en cela pas si loin de la vison des aristotéliciens.

Cependant le sujet de l'invitation de la lettre n'était point un synode oecuménique mais bien une fête.

Il n'avait plus voyagé depuis des mois, gardant ses forces pour s'occuper de sa paroisse et il pesta en regardant le temps qu'il faisait dehors en pensant à l'état des chemins et du temps qu'il faudrait pour se rendre jusqu'au perchoir. Une fête hivernale ! Arff ! Ne pensait-on jamais aux vieux qui avaient mal aux jambes et qui étaient fragile des bronches ? Ne savait-on pas que les maladies redoublaient d'assauts sur les gens ? N'était-on point au courant que les chemins regorgeaient de brigands, affamés par les Seigneurs locaux et devenus incontrôlables depuis la venue sur le trône du plus grand des bandits ?

Le Père Alexandre. se posa la question l'espace d'un instant : un nouveau roi, une fête chez Selena : Eusaias serait-il Cathare en plus d'être un brigand, un rat et un félon ?

Le curé d'Autun pesa le pour et le contre à ce moment là, maudissant son état de santé et sa vieillesse et sentant au fond de lui une attirance magnétique vers une réponse favorable à l'invitation.

Combien en avait-il reçu depuis qu'il avait pris ses fonctions ? Une ? Deux ?

Bon Dieu Alexandre. ! Secoue toi un peu ! C'est une amie quand même !

Que lui fallait-il ? Une charrette de bonne fabrication, des chevaux vaillants, quelques vivres, une escorte sûre et armée (il ne l'était plus lui) et la protection du Très-Haut pour le voyage.

Il dut donc faire appel à quelques relations afin de concrétiser un équipage fiable et solide pour le mener jusqu'au bord de la falaise.

Comme prévu, le trajet fut périlleux et pénible. Les routes étaient boueuses et truffée d'ornières gluantes et dégoulinantes de boue. Il était facile pour des bandits de tendre une embuscade aussi voyageait-on de plein jour et les armes à portée de main. Un des escorteurs, ancien membre de la Garde Episcopale, avait peint à la teinture rouge, une croix aristotélicienne sur la bâche de la charrette. Il pensait que même les brigands hésitaient à s'attaquer à un homme du Très-Haut. Mais, hormis cette crainte possible, il n'y avait de toute façon aucune valeur en possession du Père Alexandre. .

Ce n'est que quelques jours plus tard, alors qu'il était secoué dans tous les sens, fourbu, fatigué, transi de froid, l'estomac tenaillé par la faim (il avait vomi plusieurs fois ses repas) et le corps complètement endolori, qu'une voix annonça au Père Alexandre. que la falaise et la maison de Selena d'Alaric étaient en vue.

Il sortit alors la tête hors de la charrette en faisant un effort conséquent pour se déplier et il contempla la demeure perchée de son hôte, ce qui lui rappela son arrivée à la forteresse des Spadassins de l'Ombre autrefois.

Le convoi fit halte et on invita le Père Alexandre. à descendre de la charrette. On dut lui tendre quelques bras solides afin qu'il puisse mettre pied à terre puis on lui indiqua un petit chemin pédestre.

Il empoigna alors son bourdon et il gravit le chemin jusqu'à la porte d'entrée de la maison. Il avait mal partout et il remercia le Très-Haut d'avoir entendu ses prières.

Après un instant où il dut reprendre son souffle et rendre grâce à Dieu, il leva le bras gauche et il frappa dans la grande porte en bois...

Louna venait d'éviter le pire en cuisine ... comme toujours elle avait été très sage mais comme toujours on lui criait dessus .. j'vous jure le monde "des grands" ils avaient toujours raison et c'était toujours la faute de Louna et de Loukoum .....les deux têtes de turc de la maisonnée ....

Bref elle avait trouvé un nouveau super jeu qu'elle pouvait s’adonner avec plaisir vu que ses parents .....était très occupés ....alors le jeu était ... monter tout en haut de l'escalier poser sa planche qui lui servait de luge s'assoir dessus Loukoum dans les bras et se laisser glisser a toute VVIIiiiiiiTTTEeeeeSSSSSEEeeeeee .....

Cela faisait plusieurs fois déjà qu'elle dévalais l'escalier ainsi mais .... le dernier coup fut celui de trop et l'arrivée se fit de plein fouet dans la porte sur laquelle quelqu'un venait de toquer .
Aieuhhhh !!!!!

Elle se releva avec un visage fermé voir même boudeur plaqua sa main sur son front sentant bien qu'une boule poussait sur celui ci et ouvrit la porte ainsi .
Ses sourcils étaient plus que froncés et elle regarda le vieil homme qui se tenait la comme une plante verte .

Qui vous êtes vous ? vous voulez quoi ? puis le fixant d'un air interrogateur ,vous allez pas mourir la hein ?

Ben oui il était vieux et pas de très bonne fraicheur .... après tout le monde allait encore l'accusé ....

L'attente du Père Alexandre. ne fut pas très longue. Après un grand fracas qu'il entendit derrière la porte, celle-ci s'ouvrit. Ce n'était pas Selena qui l'accueillait mais une enfant qui devait être résidente de la maison.

L'accueil de la jeune fille fut aussi froid que le vent qui soufflait sur la falaise, sans doute était-elle restée trop longtemps au contact des bourrasques du bord de mer.

Il laissa la jeune fille placer ses piques et il se dit qu'il ne devait pas être très beau à voir après ces jours sans bain, sans rasoir et sans sommeil.

Il se redressa pour paraitre plus présentable et il répondit :

"Je suis le Père Alexandre., veuillez annoncer mon arrivée à Dame Selena d'Alaric, je vous prie jeune Damoiselle"

En voyant l'enfant qui était chargé de faire le cerbère à l'entrée, il comprit qu'il ne frappait pas à la porte d'une forteresse...

L'affrontement avec la porte une fois digéré la Louna se calma légèrement se rappelant l'enseignement de ses parents , "tu peux etre toi même mais tu reste poli et gentille " bon la c'est sur ... elle avait pas bien commencer la chose .... mais les pirouettes de Louna l'avaient bien souvent sauvé de la fessée et vu que le messire avait l'air de connaitre sa mére ... ou du moins son nom ... fallait pas se loupé ....

Et c'est donc avec de beaux yeux de biche un doux sourire et une voix fine qu'elle répondit .

Bienvenue à la falaise père ... heu non vous êtes pas mon père a moi .... Alexandre , si vous voulez me suivre je vous amène à ma maman ... puis fait froid vous allez mourir et aprés ce sera ma faute encore ....

Elle se poussa laissant le passage libre pour le Monsieur et fit une petite courbette comme les grande vous me suivez hein ?

Et la petiote referma la porte et amena le messire vers .... ah ben elle savait pas ou en fait ... elle allait donc le baladé dans la maison jusqu’à trouver quelqu'un qui savait .... car la c'était pas le moment de l'amené a la cuisine ça c'etait sur !

Le curé d'Autun pénétra dans les lieux avec un certain réconfort en sentant déjà le vent ne plus venir refroidir sa nuque grâce aux murs épais de la maison.

Il remercia la jeune fille pour sa diligence et lui fit un sourire avant de lui répondre :

"Je ne crois pas qu'une innocente jeune personne comme vous puisse être accusée de la mort d'un vieil homme, rassurez vous mon Enfant."

Alors qu'il avançait et que la jeune fille lui indiquait le chemin, il répondit d'un oui assuré à sa demande de la suivre.

Peut-être que cette fête était un cache-cache géant, comme ceux qu'ils avaient vu autrefois dans le palais d'un Prince Lombard, car il n'entendait ni voix, ni bruit domestique et la jeune enfant lui paraissait être la seule présence humaine dans la demeure.

Il emboita donc les petits pas de la jeune fille...

un Tablier blanc serré autour de ma taille et un panier vide a la main, je finissais mes dernières vérifications pour la grande soirée, les draps de la chambre d'ami étaient changé, on ne manquerais ni de pain ni de vin, gâteaux et petit plats mijotaient tranquillou en cuisine, et je savais Séléna au salon, préparant la table et les décorations, bon quoi d'autres ... ha oui, les cheminées !, il fallait être sûr que le feu ronflait dans les pièces importantes, surtout avec ce froid, du bois, ou était le bois déjà ...

perdue dans mes pensées, je n'avais pas tout de suite remarqué qu'il y avais du monde devant la porte !
les invités arrivaient déjà ?

a la hâte, je retirais mon tablier, que je jetais au fond du panier, et lissais mes cheveux et ma robe, la fête allait commencer il fallait être présentable, tout en m'approchant au plus vite du petit groupe formé semble t il, de Louna, Vio qui venait sans doute d'arriver ainsi qu'un vielle homme que je ne connaissais pas, on aurait dit un prêtre, un prêtre ? je souriais au coin, c'était bien du Séléna ça, inviter un prêtre Aristotélicien a la fête d'une famille Cathare.

Etant assez proche, je parlais d'une voix forte et claire, un grand sourire au lèvres, et bras tendu en avant, quand Séléna faisait ça, les gens se sentaient tout de suite a l'aise, et je voulais leur offrir un accueil digne d'elle alors ...

- Bienvenue Bienvenue ! entrez vous mettre au chaud !

je glissais une bise a Violetta, saluais Aubi d'un signe de tête, et me tournais vers le viel homme.

- je suis Tamarra, la gouvernante, j’espère que votre voyage s'est passé sans encombres mon père.

puis me tournant vers tout le monde.

- donnez moi vos manteaux, ils doivent être trempés, je vais les mettre a sécher, mon père nous avons une chambre si vous voulez reprendre des forces avant de voir Séléna et y déposer vos affaires, suivez moi je vous prie .

prenant les manteaux qu'on me tendait, j'indiquais a Vio et Aubi que Sélé était a la salle a manger et que je les rejoindrais un peut plus tard, et filais en direction de la chambre, le pauvre homme devait être épuisé .

-hé Vio, laisse pas Aubi vider les carafes de vin hein ? je me vois mal aller en chercher avec ce froid !
un éclat de rire et nous étions partis.
"par là,je vous prie"

Le Père Alexandre. avait eu tort de se croire seul et isolé en compagnie de la jeune fille. Dès lors qu'il fut dans le couloir il fit deux nouvelles rencontres de charme qui réchauffèrent son corps par de radieux sourires.

Une première Damoiselle plus âgée que la petite fille se présenta à lui fort poliment :

Citation :

"Bonjour mon père.....Je suis Violetta d'Alaric....La fille de Messire Fabrizio.....Je suppose que vous venez pour la fête?"

Ainsi le temps passait très vite ou bien la mémoire lui faisait défaut car il ne souvenait pas de la descendance de ses deux employeurs de l'époque. Le nom de Fabrizio n'évoquait pas grand chose pour lui mais il fit vite la relation avec le Seigneur D'Arkenn. Il répondit cependant :

"Bonjour Damoiselle, je suis le Père Alexandre. et je suis ravi de vous rencontrer."

A peine avait-il eu le temps de sourire qu'une autre question l'assaillait :

Citation :

"Vous venez de loin? Vous semblez épuisé sans vouloir vous offenser et ,si vous voulez vous reposer un moment au calme et vous rafraîchir..."

"Je suis le curé d'Autun en Bourgogne et le voyage en charrette fut assez éprouvant. Votre accueil chaleureux est déjà un grand réconfort pour un homme fatigué."

Une autre Damoiselle sortit de nulle part et vint aussi vers lui pour se présenter :

Citation :

- je suis Tamarra, la gouvernante, j’espère que votre voyage s'est passé sans encombres mon père.

Alexandre. salua la femme poliment en retour et il répondit d'une voix calme :

"Bonjour Damoiselle, je suis le Père Alexandre. et nous avons pu éviter les encombres, je vous remercie de vous en enquérir."

Les deux femmes avaient eu la même délicate démarche en voulant le débarrasser et en voulant qu'il se mette à l'aise pour se reposer. Il se laissa donc faire puis guider vers les appartements qu'on lui attribuait gentiment.

Il s'adressa aux trois jeunes filles :

"Je vous remercie infiniment pour votre accueil incomparable, je vois que Selena sait propager sa gentillesse à son entourage."

Puisqu'il était arrivé dans les premiers et que Selena n'était point encore visible, il suivit la gouvernante dans la maison...